mardi 21 mars 2023

Compagnons

Dans un article précédent, nous vous avions présenté la croyance Chiite concernant la tentative d’assassinat du Prophète par les Compagnons au retour de l’expédition de Tabûk. Dans cet article, nous allons répondre aux « preuves sunnites » présentées par les propagandistes chiites pour tenter de faire croire que cette tentative de meurtre sur le Prophète par les Compagnons à Tabuk est étayée par des sources sunnites fiables.

Parmi ces preuves, nous allons reprendre celles qui se trouvent sur un site Chiite francophone1 qui ne fait que reprendre et traduire cet article anglais d’un prêcheur Chiite iranien, l’Ayatollah Docteur Sayyed Muhammad Hosseini al-Qazwini qui a fondé son institut de recherche situé à Qom en Iran sous la supervision de l’Ayatollah Khaza’li décédé récemment, ce dernier était l’un des auteurs de la constitution iranienne de 1979 et membre de l’Assemblée des experts, c’est dire l’importance du personnage. D’ailleurs, dans l’article suivant, on peut voir des photos de l’Ayatollah Ali al-Khameneï lui rendre visite lorsqu’il était hospitalisé, observez la tendresse avec laquelle al-Khameneï se tient au chevet de Khaza’li, il lui tient la main à plusieurs reprises : iusnews.ir. L’inverse se produisit également lorsque le Guide la Révolution Ali al-Khameneï fut hospitalisé, l’Ayatollah Khaza’li lui rendit visite, cet article hagiographique du défunt Ayatollah le montre au chevet d’al-Khameneï hospitalisé.

Une fois de plus, le lecteur appréciera le discours public appelant à ne pas « heurter nos frères Sunnites » en ne « maudissant pas les symboles Sunnites », discours à destination des Sunnites et de leurs savants et le contraste avec les actes et les « recherches » faites par ces mêmes personnes pour bien sûr « rapprocher » Sunnites et Chiites.

Cette parenthèse étant fermée, voici donc les propos tirés du site Chiite :

Certains savants sunnites comme Ibnî Hazm Andolossî a mentionné le nom de ces traîtres dans son livre « Al-Mûhallâ » :
Abû Bakr, Omar, Othmân et Sa’d ibnî Abî Waqqâs voulaient assassiner le Prophète (p) en le jetant d’un col dans la zone montagneuse de Tabûk.
Sources :
1-Al-Mûhallâ d’Ibnî Hazm Andolossî, tome 11, page 224
2-L’exègèse d’Ibnî Kathîr, tome 2, page 605

Nous pouvons d’ores et déjà affirmer que dans la seconde source, le Tafsir d’Ibn Kathir, ne figurent nullement les noms de ces Compagnons comme étant les traîtres qui voulaient assassiner le Prophète . La seule liste que nous trouvons dans cette exégèse est la suivante :

ولهذا كان حذيفة يقال له :  » صاحب السر ، الذي لا يعلمه غيره  » أي : من تعيين جماعة من المنافقين ، وهم هؤلاء ، قد أطلعه عليهم رسول الله – صلى الله عليه وسلم – دون غيره ، والله أعلم . وقد ترجم الطبراني في مسند حذيفة تسمية أصحاب العقبة ، ثم روى عن علي بن عبد العزيز ، عن الزبير بن بكار أنه قال : هم معتب بن قشير ، ووديعة بن ثابت ، وجد بن عبد الله بن نبتل بن الحارث من بني عمرو بن عوف ، والحارث بن يزيد الطائي ، وأوس بن قيظي ، والحارث بن سويد ، وسعد بن زرارة وقيس بن فهد ، وسويد وداعس من بني الحبلي ، وقيس بن عمرو بن سهل ، وزيد بن اللصيت ، وسلالة بن الحمام ، وهما من بني قينقاع ، أظهرا الإسلام .
Et pour cette raison, Houdhayfah était appelé « L’Homme du secret », secret que personne d’autre ne savait à part lui, à savoir la désignation d’un groupe parmi les hypocrites, ceux là [qui avaient voulu tuer le Messager à al-Uqbah]. Et le Messager les lui a révélé, et à personne d’autre que lui. Et Allah est le plus savant. Et Tabarani a écrit dans son Musnad de Houdhayfah le nom des Gens de al-Uqbah, puis il a rapporté d’après Ali ibn Abdelaziz d’après Zubayr ibn Bakkar qui a dit : Ce furent Mu’attib Ibn Quchayr, Wadi’a Ibn Thabit, Jadd Ibn Abdallah Ibn Nabthal Ibn al-Harith membre des Bani ‘Omrou Ibn ‘Awf, al-Harith Ibn Yazid al-Tâ’ï, Aws Ibn Qaydhiy, al-Harith Ibn Suwayd, Saad Ibn Zurarah et Qays Ibn Fahd, Suwayda et Da’es membre des Bani Hubla, Qays Ibn ‘Omrou Ibn Sahl, Zayd Ibn al-Lusayt, Sulala Ibn Hammam parmi les Bani Qaynuqa’ et ils étaient en apparence Musulmans.2

Nous pouvons constater que parmi les noms cités, les noms d’Abu Bakr, Omar, Othman, Talha et Saad ibn Abi Waqqas ne figurent pas dans cette liste, il s’agit donc d’un mensonge de la part de l’auteur de cet article.

La première source est un ouvrage d’Ibn Hazm dans lequel il dit ceci :

وأما حديث حذيفة فساقط لأنه من طريق الوليد بن جميع وهو هالك ولا نراه يعلم من وضع الحديث فإنه قد روى أخبارا فيها ان أبا بكر. وعمر. وعثمان.وطلحة. وسعد بن أبي وقاص رضي الله عنهم أرادوا قتل النبي صلى الله عليه وسلم وإلقاءه من العقبة في تبوك وهذا هو الكذب الموضوع
Le Hadith de Hudhayfa est faux, car il est rapporté par Walid ibn Jumai et il n’est pas fiable, il apparait qu’il ne savait pas qui avait fabriqué ce récit, car il a rapporté beaucoup de récits dans lesquels il est dit qu’Abu Bakr, Omar, Othman, Talha et Saad ibn Abi Waqas ont tenté de tuer le Prophète en le poussant d’al-Uqbah durant le retour de Tabûk. C’est un mensonge fabriqué3.

Le prêcheur Chiite déclare ceci :

Mais bien sûr, Ibnî Hazm le sectaire rejette ce récit en disant que :
« Walid ibnî Abdallah est dans la chaîne de transmission de ce récit, donc ce récit est un mensonge. »

Avant de continuer en démontrant que Walid est un narrateur accepté dans les ouvrages Sunnites dont le Sahih Muslim :

Nous vous citons l’avis des autres savants de la secte sunnite à propos de Walid ibnî Abdallah pour connaître la véracité et l’authenticité de l’avis d’Ibnî Hazm à propos de Walid ibnî Abdallah :
Lors que nous nous référons aux livres de Rîjâl sunnite, nous voyons bien que la plu part des savants sunnites témoignent la véracité de Walid ibnî Abdallah en le considérant véridique et fiable.
Ex : Ibnî Hajar Asqalânî un des grands savants sunnites écrit à propos de Walid ibnî Abdallah dans « Taqrîb ût-Tahdhib » :
Walid ibnî Abdallah ibnî Jamî ûz-Zahri al-Maqqi Nazil ûl-Kûfa est Sadûq {véridique}.
Source : Taqrib ût-Tahdhib d’Ibnî Hajar, tome 2, page 286.
7459 – الوليد بن عبد الله بن جميع الزهري المكي نزيل الكوفة صدوق.
تقريب التهذيب، ابن حجر، ج 2، ص 286، وفات: 852، دراسة وتحقيق: مصطفى عبد القادر عطا، 1415 – 1995 م، ناشر: دار الكتب العلمية، بيروت، لبنان، توضيحات: طبعة مقابلة على نسخة بخط المؤلف وعلى تهذيب التهذيب وتهذيب الكمال.
Ibnî Sa’d écrit à propos de Walid ibnî Abdallah dans « At-Tabaqat ûl-Kûbrâ » :
Il était fiable, et avait des hadiths.
Source : At-Tabaqât ûl-Kûbrâ, tome 6, page 354
الوليد بن عبد الله بن جميع الخزاعي من أنفسهم وكان ثقة وله أحاديث.
الطبقات الكبرى، محمد بن سعد، ج 6 – ص 354، وفات: 230، ناشر: دار صادر، بيروت.
Et Al-Ajali un autre savant sunnite écrit à propos de Walid ibnî Abdallah dans « Marîfat û-Thîqât » :
Walid ibnî Abdallah était fiable et de la Mecque.
Source : Marîfat û-Thiqât, tome 2, page 342
الوليد بن عبد الله بن جميع الزهري مكي ثقة.
معرفة الثقات، العجلي، ج 2 – ص 342، وفات: 261، 1405، ناشر: مكتبة الدار، المدينة المنورة.
Et encore plus important est que Mûslîm Neyshâbûri dans « Sahih Mûslîm » a rapporté deux récits dont Walid ibnî Abdallah îbnî Jamî est le rapporteur.
Sources
1-Sahih Mûslîm, tome 5, page 177
2-Sahih Mûslîm, tome 8, page 123
Ce qui prouve que selon Mûslîm, Walid ibnî Abdallah était fiable et véridique.
Sinon les sunnites doivent enlever le mot « Sahih » de ce livre !

Et de conclure la chose suivante :

Conclusion :
1-Le récit d’Ibnî Hazm Andolossî concernant le plan d’assassiner le Prophète (p) par les compagnons hypocrites, est authentique.

2-Omar, Abû Bakr et Othmân souhaitaient r assassiner le Prophète (p), ce qui signifie qu’ils étaient ennemis du Prophète (p) et n’étaient pas musulmans.

La conclusion est erronée car il n’existe aucune chaine de transmission dans le récit cité par Ibn Hazm, d’ailleurs on peut le voir dans l’article Chiite qui analyse ce narrateur mais qui omet d’analyser les autres narrateurs puisqu’ils n’existent pas dans les propos d’Ibn Hazm, ni même dans aucun autre ouvrage, il est juste question de Walid Ibn Jami’ qui est mort en l’an 50 de l’Hégire, or Ibn Hazm est un savant du 5ème siècle de l’Hégire !

La chaine entre lui et Walid Ibn Jami’ n’apparait pas, de même que la chaine entre Walid Ibn Jumai et le témoin oculaire de cette attaque n’apparait pas également. Alors, il n’est pas raisonnable d’accepter ce type de narration en se basant sur la connaissance d’un seul narrateur alors que la chaine devrait en compter une dizaine vu l’écart d’années, de siècles entre Ibn Hazm et Walid Ibn Jami’.

Hudhayfa a été surnommé « Sahab al-sir” (Possesseur du secret), car il connaissait les noms des hypocrites mais il semblerait que d’autres de ses propos constituent également des secrets aux yeux des Chiites Imâmites car en effet, Hudhayfa a rapporté beaucoup de récits prophétiques faisant l’éloge d’Abu Bakr et Omar . Lui-même a fait les éloges de Omar ou Othman par exemple.

Dans un récit narré par Zayd Ibn Wahab :

وقال مسدد : ثنا يحيى ، عن الأعمش ، عن زيد بن وهب ، قال : سمعت حذيفة رضي الله عنه ، يقول : ” مات رجل من المنافقين فلم أصل عليه ، فقال عمر رضي الله عنه : ما منعك أن تصلي عليه ؟ قلت : إنه منهم ، فقال :أبالله منهم أنا ؟ قلت : لا . قال : فبكى عمر رضي الله عنه ”
J’ai entendu Hudhayfa dire : « Un autre homme parmi les hypocrites est mort, et je ne prierai pas sur lui lors de ses funérailles. Omar dit alors : Qu’est-ce qui t’a empêché de prier sur lui ? Hudhayfa répondit : « Il est l’un des leurs (parmi les hypocrites). Omar dit : « Par Allah, suis-je l’un d’entre eux ? Hudhayfa répondit : « Non ». Alors Omar se mit à pleurer4.

Dans une autre version de ce récit ci-dessous, Hudhayfa jure par Allah que Omar ne figure pas parmi les hypocrites !

وحذيفة أحد أصحاب النبي صلى الله عليه وسلم الأربعة عشر النجباء، كان النبي صلى الله عليه وسلم أسر إليه أسماء المنافقين، وحفظ عنه الفتن التي تكون بين يدي الساعة، وناشده عمر بالله: أنا من المنافقين اللهم لا، ولا أزكى أحداً بعدك
Et Hudhayfa, un des 14 nobles (Nujaba) compagnons du Prophète . Le Prophète lui avait confié le nom des hypocrites et les tentations qui surviendraient d’ici la fin des temps. Et Omar l’exhorta par Allah : Suis je parmi les hypocrites ? [Hudhayfa répondit] Par Allah non, et je purifierais5 personne après toi6.

Hudhayfa à la question de Omar s’il figure parmi les hypocrites, lui répond non. La réponse est donc sans équivoque et réfute l’accusation Chiite consistant à dire que les premiers Califes figurent parmi les assaillants.
Hudhayfa a également vanté les mérites de Omar plus d’une fois de son vivant comme dans ce récit rapporté par al-Boukhari dans son Sahih :

حَدَّثَنَا مُحَمَّدُ بْنُ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ نُمَيْرٍ، وَمُحَمَّدُ بْنُ الْعَلاَءِ أَبُو كُرَيْبٍ، جَمِيعًا عَنْ أَبِي، مُعَاوِيَةَ قَالَ ابْنُ الْعَلاَءِ حَدَّثَنَا أَبُو مُعَاوِيَةَ، حَدَّثَنَا الأَعْمَشُ، عَنْ شَقِيقٍ، عَنْ حُذَيْفَةَ، قَالَ كُنَّا عِنْدَ عُمَرَ فَقَالَ أَيُّكُمْ يَحْفَظُ حَدِيثَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فِي الْفِتْنَةِ كَمَا قَالَ قَالَ فَقُلْتُ أَنَا ‏.‏ قَالَ إِنَّكَ لَجَرِيءٌ وَكَيْفَ قَالَ قَالَ قُلْتُ سَمِعْتُ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَقُولُ ‏ « ‏ فِتْنَةُ الرَّجُلِ فِي أَهْلِهِ وَمَالِهِ وَنَفْسِهِ وَوَلَدِهِ وَجَارِهِ يُكَفِّرُهَا الصِّيَامُ وَالصَّلاَةُ وَالصَّدَقَةُ وَالأَمْرُ بِالْمَعْرُوفِ وَالنَّهْىُ عَنِ الْمُنْكَرِ ‏ »‏ ‏.‏ فَقَالَ عُمَرُ لَيْسَ هَذَا أُرِيدُ إِنَّمَا أُرِيدُ الَّتِي تَمُوجُ كَمَوْجِ الْبَحْرِ – قَالَ – فَقُلْتُ مَا لَكَ وَلَهَا يَا أَمِيرَ الْمُؤْمِنِينَ إِنَّ بَيْنَكَ وَبَيْنَهَا بَابًا مُغْلَقًا قَالَ أَفَيُكْسَرُ الْبَابُ أَمْ يُفْتَحُ قَالَ قُلْتُ لاَ بَلْ يُكْسَرُ ‏.‏ قَالَ ذَلِكَ أَحْرَى أَنْ لاَ يُغْلَقَ أَبَدًا ‏.‏ قَالَ فَقُلْنَا لِحُذَيْفَةَ هَلْ كَانَ عُمَرُ يَعْلَمُ مَنِ الْبَابُ قَالَ نَعَمْ كَمَا يَعْلَمُ أَنَّ دُونَ غَدٍ اللَّيْلَةَ إِنِّي حَدَّثْتُهُ حَدِيثًا لَيْسَ بِالأَغَالِيطِ ‏.‏ قَالَ فَهِبْنَا أَنْ نَسْأَلَ حُذَيْفَةَ مَنِ الْبَابُ فَقُلْنَا لِمَسْرُوقٍ سَلْهُ فَسَأَلَهُ فَقَالَ عُمَرُ ‏.‏
Hudhayfa raconte : “Nous étions en compagnie de Omar qui dit : “Qui parmi vous a préservé de manière parfaite dans sa mémoire, le hadith du Messager d’Allah à propos de l’épreuve ? Je dis : “Je me rappelle exactement de ce qu’il a dit.” Omar dit alors : “Tu es quelqu’un d’audacieux !” Hudhayfa dit :”Le Prophète a dit :”L’épreuve d’un homme se trouve dans sa famille, ses biens, en lui-même, ses enfants, son voisinage et elle est expiée par ses prières, par la charité et en enjoignant à faire le bien et à interdire le mal. Omar dit alors : “Je ne parlais pas de cette épreuve mais de celle qui se soulèvera et frappera telle la vague de la mer. Hudhayfa répondit : “Ô Commandeur des croyants ! Tu ne devrais pas craindre cette épreuve car il y a une porte fermée entre elle et toi.” Omar demanda :”Cette porte sera-t-elle ouverte ou brisée ?” Hudhayfa répondit : “Non, elle sera brisée.” Omar dit :”Ainsi, cette porte ne se refermera jamais !” Plus tard, les gens demandèrent à Hudhayfa :”Est-ce que Omar savait ce que signifiait cette porte ?” Il leur répondit : “Oui, Omar le savait comme les gens savent qu’il y aura une nuit avant demain matin. J’ai narré à Omar une narration authentique, pas un mensonge.” Chaqiq, l’un des narrateurs dit : »Nous n’osions plus interroger Hudhayfa à propos de cette porte, alors nous demandâmes à Masruq de l’interroger : “Qui désignait cette porte ?” Il répondit :”Omar”.7

Mais également après sa mort. Voici deux récits authentiques à ce sujet :

حدثنا عبد الله : قثنا هارون بن سفيان ، نا معاوية بن عمرو قثنا زائدة قثنا منصور ، عن ربعي بن حراش ، عن حذيفة قال : إن عمر لما استخلف كان الإسلام كالرجل المقبل ؛ لا يزداد إلا قربا ، فلما قتل عمر كان الإسلام كالرجل المدبر ؛ لا يزداد إلا بعدا .
D’après Hudhayfa : « Quand Omar a reçu le Califat, l’Islam était comme un homme qui s’approchait et qui continuait sans cesse de s’approcher, mais quand il est mort, l’Islam était comme un homme qui marchait au loin, et qui s’éloignait sans cesse8.

Dans cet autre récit, Hudhayfa fut interrogé :

أخبرنا عبد الرزاق عن معمر عن أيوب عن ابن سيرين قال : سئل حذيفة عن شئ ، فقال : إنما يفتي أحد ثلاثة : من عرف الناسخ والمنسوخ ، قالوا : ومن يعرف ذلك ؟ قال : عمر ، أو رجل ولى سلطانا فلا يجد بدا من ذلك ، أو متكلف.
Il répondit : « Seules trois types de personnes peuvent donner un avis religieux : Ceux qui connaissent l’abrogeant et l’abrogé, ils demandèrent : « Qui connait cela ? » Il répondit : « Omar ». Un homme à qui l’on a donné une haute position et qui n’a pas le choix de donner un avis; ou un Mutakalif (quelqu’un de grandiloquent)9.

L’on comprend de ces récits une haute estime de Omar par Hudhayfa puisqu’il déclare par exemple que du vivant de Omar l’Islam était proche des gens.

Nous citerons également un récit authentique dans lequel Hudhayfa vante les mérites de Othman ibn ‘Affan . Jundub a dit :
حدثنا حبان بن هلال قال، حدثنا أبو الأشهب قال، حدثني حبيب بن الشهيد قال، حدثني الوليد، عن جندبرضي الله عنه قال: بلغنا حديث ذكره حذيفةبن اليمان رضي الله عنه في عثمان بن عفان رضي الله عنه فأنكرته من مثله لمثله، فأتيته عند صلاة الصبح فسلمت عليه ثلاثا فلم يؤذن لي فرجعت، فإذا رسوله قد أتبعني فردني، فدخلت عليه فقال: ما ردك ؟ فقلت: استأذنت – أو سلمت ثلاثا فلم يؤذن لي. فقال:أما إنك لو استأذنت أكثر من ذلك لم يؤذن لك. قال: وحسبتك نائما. قال: ما كنت لانام حتى أعلم من أين تطلع الشمس. قال: ما حديث بلغني عنك ذكرت به عثمان فأنكرته من مثلك لمثله ؟ فقال: قد كان بعض ذلك، أما إنهم قد ساروا إليه وهم قاتلوه. قلت:قاتلوه ؟ قال: قاتلوه – ثلاثا – قلت: فأين قتلته ؟ قال: في النار والله – قالها ثلاثا – قلت: فأين هو ؟ قال: في الجنة والله – قالها ثلاثا – ثم قال: أما إنها قد حضرت فتنة ففر منها. ثم قال: والله لانا أعلم بها من بطريق كذا وكذا. قلت: ما تأمرني ؟ قال:الزم الذي أنت عليه ولا تدعه إلى غيره فتضل.
D’après Jundub : Un récit nous est parvenu, relaté par Hudhayfa Ibn al-Yaman , à propos de Othman ibn Affan , et je reprouvais qu’une telle personne (Hudhayfa) puisse dire telle chose à propos de cette [autre] personne (Othman), alors je suis allé le voir lors de prière de l’aube (chez lui). Je le saluais trois fois en vain sans obtenir la permission de rentrer alors je m’en suis retourné. Alors, un messager vint me chercher et me ramena chez lui et j’y entrais. Il (Hudhayfa) me dit : “Pourquoi es-tu parti ?” Je répondis : “J’ai demandé la permission à trois reprises et je n’ai eu aucune réponse.” Il dit :”Si tu avais demandé à entrer plus que cela (trois fois), alors tu n’aurais pas eu la permission d’entrer.” Je dis :”J’ai pensé que tu dormais.” Il dit :”Je ne dors pas jusqu’à ce que je sache d’où vient le soleil.” Jundub dit :”Qu’en est-il de ce que tu as dit à propos de Othman, des propos que je ne peux accepter venant de toi à propos de quelqu’un comme lui ?” Hudhayfa :”Cela va arriver, ils vont le tuer.” Je dis :”Le tuer ?” Il répondit :”Le tuer – trois fois.” Je dis :”Où sont ses assassins ?” Il répondit :”Par Allah, en enfer !” Il dit cela trois fois. Je dis :”Et lui ? (où est-il ?)” Il répondit :”Par Allah, au paradis !” Il dit cela trois fois et dit ensuite :”La fitna a commencé, tu dois t’en écarter.” Il dit encore :”Par Allah, j’en sais plus à ce sujet (la fitna) que ce chemin et ce chemin.” Je dis :”Et que me suggères-tu de faire ?” Il dit :”Accroches-toi à ce sur quoi tu te trouves, et ne t’en écartes pas pour autre chose, cela te conduira à l’égarement.”10

Hudhayfa est aussi celui qui a rapporté ces propos du Prophète à propos d’Abu Bakr et Omar :

حدثنا الحسن بن الصباح البزار أخبرنا سفيان بن عيينة عن زائدة عن عبد الملك بن عمير عن ربعي هو ابن حراش عن حذيفة قال قال رسول الله صلى الله عليه وسلم “اقتدوا بالذين من بعدي أبي بكر وعمر
Le Prophète a dit « Suivez mes successeurs Abu Bakr et Omar11.

Dans une autre version de ce hadith, Hudhayfa rapporte :

حدثنا سعيد بن يحيى بن سعيد الأموي أخبرنا وكيعٌ عن سالم أبي العلاء المرادي عن عمرو بن هرم عن ربعي بن حراش عن حذيفة قال: – كنا جلوسا عند النبي صلى الله عليه وسلم فقال إني لا أدري ما بقائي فيكم، فاقتدوا بالذين من بعدي وأشار إلى أبي بكر وعمر
Nous étions assis à côté du Prophète et il dit : “Je ne sais pas combien de temps je vais rester auprès de vous, alors suivez-les après moi, et il indiqua la direction d’Abu Bakr et Omar12.

Comme on peut le constater par ces quelques récits authentiques, Hudhayfa avait une estime incommensurable pour les trois premiers Califes et que la version Chiite des évènements n’est basée que sur des présupposés dont le combustible est la haine de ces Compagnons.

L’expédition de Tabûk est la dernière expédition du vivant du Prophète , elle a eu lieu en l’an 9 de l’Hégire. Les Musulmans, informés d’un projet d’attaque de la part des Byzantins et de leurs vassaux arabes du Nord de l’Arabie les Bani Ghassan et d’autres tribus, ont pris les devants en allant à la rencontre de l’ennemi. Les Byzantins, après leur victoire contre les Sassanides, apparaissaient plus que jamais comme étant une puissance régionale d’envergure. Au sein de la communauté musulmane, les hypocrites espéraient cette attaque de la part des Byzantins afin de mettre un terme à la puissance musulmane naissante, ils décourageaient les Musulmans en leur parlant des forces armées en face, en leur disant de ne pas aller combattre et en divisant les Musulmans entre eux. L’un d’entre eux Abu Amir al-Rahib, un moine Chrétien avait comploté avec Héraclius afin d’attaquer les Musulmans. Cet ennemi du Messager d’Allah, et ses alliés parmi les hypocrites avaient même construit un lieu de rassemblement près de la mosquée Al-Quba. Le Coran en parle dans la sourate at-Tawbah, verset 107 et suivants :

۞Ceux qui ont édifié une mosquée pour en faire [un mobile] de rivalité, d’impiété et de division entre les croyants, qui la préparent pour celui qui auparavant avait combattu Allah et Son Envoyé et jurent en disant : « Nous ne voulions que le bien!  » [Ceux-là], Allah atteste qu’ils mentent.
Ne te tient jamais dans (cette mosquée). Car une Mosquée fondée dès le premier jour, sur la piété, est plus digne que tu t’y tiennes debout. [pour y prier] On y trouve des gens qui aiment bien se purifier, et Allah aime ceux qui se purifient.1۞

Ces hypocrites s’étaient aussi attaqué au gendre et cousin du Prophète , Ali ibn Abi Talib resté à Médine sur ordre du Prophète pour être auprès de sa famille, il faisait en effet l’objet de moqueries de la part de ces hypocrites qui avançaient que le Prophète avait laissé Ali derrière lui afin de s’en débarrasser. Ali déçu et triste à l’idée que cela puisse être vrai, rejoignit le Prophète en chemin pour Tabûk, pour lui faire part de ces propos, le Prophète lui répondit « N’est-tu pas satisfait d’être pour moi ce que Haroun était pour Moïse ? ».
D’après Saad :

أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم خَرَجَ إِلَى تَبُوكَ، وَاسْتَخْلَفَ عَلِيًّا فَقَالَ أَتُخَلِّفُنِي فِي الصِّبْيَانِ وَالنِّسَاءِ قَالَ ‏ « ‏ أَلاَ تَرْضَى أَنْ تَكُونَ مِنِّي بِمَنْزِلَةِ هَارُونَ مِنْ مُوسَى إِلاَّ أَنَّهُ لَيْسَ نَبِيٌّ بَعْدِي
Le Messager d’Allah sortit en direction de Tabûk et désigna Ali comme son vicaire (à Médine). Ali dit : « Tu veux me laisser avec les enfants et les femmes ? » Le Prophète lui dit : « N’es tu pas satisfait d’être pour moi ce que Haroun était pour Moïse ? Sauf qu’il n’y aura pas de Prophète après moi2. »

La tension était donc à son comble avec l’ennemi extérieur aidé de ses alliés ayant infiltré la communauté des croyants, le Prophète se rendit aux frontières septentrionales de l’Arabie accompagné de 30 000 hommes prêts au combat malgré l’intense chaleur qui régnait à cette époque et les centaines de kilomètres à parcourir. Certains compagnons n’avaient pas de monture pour participer à cette expédition et durent rester à Médine, le Prophète se résigna à leur dire qu’ils ne pouvaient pas y participer, ces propos les avaient rendu tristes et en larmes. Allah a révélé des versets à leur sujet :

۞(Pas de reproche) non plus à ceux qui vinrent te trouver pour que tu leur fournisses une monture et à qui tu dis: «Je ne trouve pas de monture pour vous.» Ils retournèrent les yeux débordant de larmes, tristes de ne pas trouver de quoi dépenser3

Les récits de cette expédition, évoquent des compagnons assoiffés et affamés lors du trajet, à tel point qu’ils ont du abattre des chameaux afin d’étancher leur soif et leur faim. Cette armée fut surnommé Jaych al-‘Usra (l’Armée de l’épreuve) à cause des difficultés qu’ils durent affronter afin de se rendre à Tabûk.
Les ennemis du Prophète étaient sûrs d’eux et avides d’en finir avec cette communauté naissante, le Prophète se devait de se préparer de la meilleure des manières afin de ne pas être dépassé par les troupes ennemies, le Prophète avait invité ses compagnons à donner de leur argent, Aslam raconte :

قَالَ سَمِعْتُ عُمَرَ بْنَ الْخَطَّابِ، يَقُولُ أَمَرَنَا رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم أَنْ نَتَصَدَّقَ فَوَافَقَ ذَلِكَ عِنْدِي مَالاً فَقُلْتُ الْيَوْمَ أَسْبِقُ أَبَا بَكْرٍ إِنْ سَبَقْتُهُ يَوْمًا قَالَ فَجِئْتُ بِنِصْفِ مَالِي فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏ »‏ مَا أَبْقَيْتَ لأَهْلِكَ ‏ »‏ ‏.‏ قُلْتُ مِثْلَهُ وَأَتَى أَبُو بَكْرٍ بِكُلِّ مَا عِنْدَهُ فَقَالَ ‏ »‏ يَا أَبَا بَكْرٍ مَا أَبْقَيْتَ لأَهْلِكَ ‏ »‏ ‏.‏ قَالَ أَبْقَيْتُ لَهُمُ اللَّهَ وَرَسُولَهُ قُلْتُ وَاللَّهِ لاَ أَسْبِقُهُ إِلَى شَيْءٍ أَبَدًا
J’ai entendu Omar ibn al-Khattab dire : « Le Messager d’Allah nous a demandé de faire l’aumône, et cela tombait à un moment où je possédais des biens, alors je me suis dit : « S’il m’est donné de faire mieux qu’Abu Bakr, c’est aujourd’hui [ou jamais]. » Alors je suis arrivé avec la moitié de mon argent, et le Messager d’Allah a dit : »Qu’as-tu laissé à ta famille ? »
J’ai répondu : « Son équivalent. »
Et Abu Bakr vint avec tout ce qu’il avait 4 et le Prophète dit : »Qu’as-tu laissé à ta famille ? » Abu Bakr de répondre : »J’ai laissé Allah et Son Messager ».
J’ai dit : »Par Allah, je ne serai jamais capable de le surpasser en quoi que ce soit5. »

Dans un autre récit narré par Abdurahman ibn Samurah :

جَاءَ عُثْمَانُ إِلَى النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم بِأَلْفِ دِينَارٍ – قَالَ الْحَسَنُ بْنُ وَاقِعٍ وَكَانَ فِي مَوْضِعٍ آخَرَ مِنْ كِتَابِي فِي كُمِّهِ حِينَ جَهَّزَ جَيْشَ الْعُسْرَةِ فَنَثَرَهَا فِي حِجْرِهِ ‏.‏ قَالَ عَبْدُ الرَّحْمَنِ فَرَأَيْتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم يُقَلِّبُهَا فِي حِجْرِهِ وَيَقُولُ ‏ « ‏ مَا ضَرَّ عُثْمَانَ مَا عَمِلَ بَعْدَ الْيَوْمِ ‏ »‏ ‏.‏ مَرَّتَيْنِ
Abdurahman ibn Samurah dit : Othman est allé voir le Prophète avec 1000 Dinars.
(al-Hassan ibn Waqi’ 6 précise : « Et dans un autre endroit dans mon livre : « [Othman est allé voir le Prophète avec 1000 Dinar] dans son vêtement lorsque l’armée de al-Usra7 était en préparation, il les posa sur ses genoux.)
[Abdurahman dit :] « J’ai vu le Prophète les retourner et les déposer sur ses genoux, en disant à 2 reprises : « Ce que Othman fera après ce jour-ci ne l’affectera point »8. »

Bien que cette bataille n’a pas eu lieu, cette expédition a eu des conséquences importantes sur la vision que les autres empires se faisaient de la communauté musulmane. Elle n’était plus une communauté faible et incapable de se défendre, mais dorénavant un peuple puissant. De nombreuses tribus du Nord avaient par la suite prêté serment d’allégeance au Prophète Muhammad et embrassé l’Islam.

Allah a révélé à propos des compagnons qui ont participé à cette expédition :

۞Allah a accueilli le repentir du Prophète, celui des Emigrés et des Auxiliaires qui l’ont suivi à un moment difficile, après que les coeurs d’un groupe d’entre eux étaient sur le point de dévier. Puis Il accueillit leur repentir car Il est Compatissant et Miséricordieux à leur égard9

Les hypocrites loin de baisser les bras, ont tenté d’assassiner le Prophète sur le chemin du retour en le faisant tomber du haut d’un précipice. Hudhayfa et Ammar ibn Yassir étaient à l’avant et à l’arrière du Prophète assis sur sa chamelle, quand les hypocrites ont tenté d’attenter à la vie du Prophète , ceux-ci étaient masqués et les compagnons ne purent pas les voir. Le Prophète révéla par la suite les noms à Houdhayfa en lui demandant de ne pas les révéler. Certains commentateurs du Coran déclarent que le verset 74 de la sourate 9 (at-Tawbah) a été révélé à ce sujet :

۞Ils jurent par Allah qu’ils n’ont pas dit (ce qu’ils ont proféré), alors qu’en vérité ils ont dit la parole de la mécréance et ils ont rejeté la foi après avoir été musulmans. Ils ont projeté ce qu’ils n’ont pu accomplir. Mais ils n’ont pas de reproche à faire si ce n’est qu’Allah – ainsi que Son messager – les a enrichis par Sa grâce. S’ils se repentaient, ce serait mieux pour eux. Et s’ils tournent le dos, Allah les châtiera d’un douloureux châtiment, ici-bas et dans l’au-delà ; et ils n’auront sur terre ni allié ni secoureur.۞

Comme souvent chez les Chiites Imamites, dès qu’un mal se produit les accusés sont souvent les mêmes, en l’occurrence ici, Abu Bakr , Omar et Othman figurent selon eux parmi la dizaine d’hypocrites masqués ayant voulu assassiner le Prophète .
Bien entendu, chez les Chiites francophones, ces noms ne sont pas cités nommément de peur de choquer leurs interlocuteurs. Par exemple, nous pouvons citer un administrateur d’un forum Chiite francophone qui déclarait il y a quelques années :

Il suffirait que je te cite l’épisode de l’expédition de Tabûk pour que peut être tu comprennes, ce que je doute. Tu n’es pas soit Naïf ou une insulte à notre religion, mais un ignorant arrogant qui veut à tout prix imposer son avis quand bien même il serait faut.
Bref, lors du retour du Prophète de l’expédition de Tabûk, 15 hommes ont attenté à la vie du Prophète dans un guet-apens. Hodhayfah qui suivait et conduisait le chameau du Prophète, tiré par ‘Ammâr Ben Yâsir, ayant entendu le bruit des pas de chameaux et le cliquetis d’armes, donna l’alerte, ce qui les fit fuir.
Le Prophète demanda à Hodhayfah s’il les avait reconnus. Il répondit par la négative. Le Prophète dit alors que ces hommes avaient projeté de l’assassiner en terrifiant son chameau afin qu’il le jette du haut de la falaise escarpée, et qu’ils resteraient des hypocrites jusqu’au dernier jour. Il donna le nom de chacun, accompagné du nom du père, tout en interdisant strictement à Hodhayfah de divulguer leur secret. Hodhayfah lui exprima son désir de les voir tous décapités, mais le Prophète, refusant cette suggestion, dit: «Les gens vont dire que Muhammad ayant obtenu des victoires avec leur concours veut maintenant les tuer». Hodhayfah fut par la suite connu sous l’appellation du « Possesseur du Secret ».
Plus tard, importuné constamment par des adjurations solennelles du calife ‘Omar, Hodhayfah semble avoir fini par donner les noms des hypocrites. Mais étant donné que la liste comprenait d’éminents Compagnons du Prophète, les historiens et les commentateurs se seraient abstenus de les rendre publics. Ibn Babawayh (al-Sadûq), un savant érudit a toutefois divulgué leurs noms.10

Cet individu s’est basé sur l’extrait de l’ouvrage ci-dessous tiré d’un site de propagande Chiite (Bostani.com) pour affirmer son propos :

Conspiration contre la Vie du Prophète
Sur le chemin de retour de Tabûk, le Prophète avait à traverser ‘Aqabah Thî Fetaq. Il ordonna à ses hommes de ne pas prendre ce passage avant qu’il ne le traverse lui-même.(198) Pendant la nuit, alors qu’il traversait ‘Aqabah sur son chameau, guidé par Hothayfah B. al-Yaman qui tenait la bride à la main, et ‘Ammâr Ibn Yâcir qui le poussait par derrière, un soudain éclair de lumière leur fit voir quatorze ou quinze hommes s’avancer vers eux. Hothayfah poussa un cri d’alarme et le Prophète accosta durement les intrus qui prirent la fuite. «Et ils avaient combiné ce qu’ils n’ont pas pu réaliser». (Sourate al-Tawbah, 9: 74).
«Les commentateurs nous informent que quinze hommes avaient projeté l’assassinat de Mohammad lors de son retour de Tabûk, en le poussant de son chameau vers un précipice, pendant qu’il traversait la nuit sur son chameau la plus haute partie de ‘Aqabah. Mais alors qu’ils s’apprêtaient à exécuter leur dessein, Hothayfah qui suivait et conduisait le chameau du Prophète, tiré par ‘Ammâr B. Yâcir, ayant entendu le bruit des pas de chameaux et le cliquetis d’armes, donna l’alerte, ce qui les fit fuir» (« Sale »).
Le Prophète demanda à Hothayfah s’il les avait reconnus. Il répondit par la négative. Le Prophète dit alors que ces hommes avaient projeté de l’assassiner en terrifiant son chameau afin qu’il le jette du haut de la falaise escarpée, et qu’ils resteraient des hypocrites jusqu’au dernier jour. Il donna le nom de chacun, accompagné du nom du père, tout en interdisant strictement à Hothayfah de divulguer leur secret. Hothayfah lui exprima son désir de les voir tous décapités, mais le Prophète, refusant cette suggestion, dit: «Les gens vont dire que Mohammad ayant obtenu des victoires avec leur concours veut maintenant les tuer». Hothayfah fut par la suite connu sous l’appellation du « Possesseur du Secret ».
Plus tard, importuné constamment par des adjurations solennelles du calife ‘Omar, Hothayfah semble avoir fini par donner les noms des hypocrites. Mais étant donné que la liste comprenait d’éminents Compagnons du Prophète, les historiens et les commentateurs se seraient abstenus de les rendre publics. Ibn Babawayh (al-Çadûq), un savant érudit a toutefois divulgué leurs noms que je me garde de mentionner, par décence11.

Comme vous pouvez l’observer, on remarque ici le style habituel emprunt de lâcheté, typique de la propagande Chiite. Il n’ose pas aller jusqu’au bout et nous en dire davantage, donner des noms ou une source précise.

Nous avons également eu l’opportunité de trouver sur le web francophone, que ce récit est enseigné aux enfants Chiites sur l’île de la Réunion12, afin de perpétuer cette haine à l’égard des trois premiers Califes et des compagnons en général. Vous pouvez observer les copies écran ci-dessous :

réunion1

réunion2

Ceci étant dit, nous avons voulu pousser l’investigation et faire des recherches dans les ouvrages du savant imamite al-Sadûq. Nous avons trouvé le passage qui nous intéresse dans le Bihâr al-Anwâr d’al-Majlissi, qui cite le propos d’al-Sadûq et voici ce que rapporte al-Sadûq (Majlissi le rapporte également dans son Bihâr al-Anwâr) :

عن حذيفة بن اليمان أنه قال: الذين نفروا برسول الله ناقته في منصرفه من تبوك أربعة عشر: أبوالشرور، وأبوالدواهي، وأبوالمعازف وأبوه، وطلحة، وسعد بن أبي وقاص، وأبوعبيدة، وأبوالاعور، والمغيرة، و سالم مولى أبي حذيفة، وخالد بن الوليد، وعمروبن العاص، وأبوموسى الاشعري و عبدالرحمن بن عوف، وهم الذين أنزل الله عزوجل فيهم:  » وهموا بما لم ينالوا
D’après Hodhayfah ibn al Yaman : ceux qui ont tenté d’effrayer la chamelle du Messager lors de son départ de Tabûk sont au nombre de 14 :
Abû al-Churûr, Abû al-Dawahî, Abû al-Ma’âzif et son père, Talha, Sa’d ibn Abî Waqqâs, Abû ‘Ubayda, Abû al-‘Awr, al-Mughîra, Sâlim mawlâ Abî Hudhayfa, Khâlid ibn al-Walîd, ‘Amr ibn al-‘As, Abû Mûssâ al-Ach’arî et Abdurahmân ibn ‘Awf.
Ce sont ceux là à propos desquels Allah a révélé : « Ils ont projeté ce qu’ils n’ont pu accomplir ».13

Le complot ourdi par ces personnes étaient donc de surprendre le Prophète sur sa chamelle au détour d’un chemin sinueux et escarpé au sommet d’une montagne et d’effrayer la chamelle afin qu’elle se précipite dans le vide en entraînant avec elle le Prophète.

Al-Sadûq énumère les 14 individus qui ont voulu attenter à la vie du Prophète , qui sont dans l’ordre cité :
– Abû al-Churûr
– Abû al-Dawahî
– Abû al-Ma’âzif
– Le père de Abu al-Ma’âzif
– Talha
– Sa’d ibn Abî Waqqâs
– Abû ‘Ubayda
– Abû al-‘Awr
– al-Mughîra
– Sâlim mawlâ Abî Hudhayfa
– Khâlid ibn al-Walîd
– ‘Amr ibn al-‘As
– Abû Mûssâ al-Ach’arî
– Abdurahmân ibn ‘Awf.

Dans cette liste de comploteurs, nous voyons des Compagnons parmi les plus proches du Prophète et qui d’après les Imamites ont voulu l’assassiner. Et en tête de liste, nous lisons trois noms étranges qui n’évoquent aucun des Compagnons que nous connaissons. Qui sont ces étranges personnages ?  Pour cela, il vous suffit de consulter l’explication donnée par al-Majlissi, juste après le texte de ce récit :

بيان : أبوالشرور وأبوالدواهي وأبوالمعازف أبوبكر وعمر وعثمان ، فيكون المراد بالاب الوالد المجازي ، أو لانه كان ولدزنا ، أو المراد بأبي المعازف معاوية وأبوه أبوسفيان ، ولعله أظهر ، ويؤيده الخبر السابق.
Explication : Abû al-Churûr, Abû al-Dawahî et Abû al-Ma’âzif désignent Abu Bakr, Omar et Othman. Et le sens de « père »14 ici désigne le père figuré ou bien c’étaient des enfants adultérins. Abû al-Ma’âzif peut également désigner Mu’awiyah et son père (al-Ma’âzif) désigner son père Abu Sufyan. C’est peut être ce qui ressort le plus, et le récit précédent va dans ce sens.15

Nous apprenons donc que :
– أبوالشرور est le surnom donné à Abû Bakr
– أبوالدواهي est le surnom donné à Omar
– أبوالمعازف est le surnom donné à Othmân
Voici ce que n’avait pas eu le courage de dévoiler cet intervenant Imamite lors d’une de ses interventions sur un forum de discussion sur le web. Cet individu et ses semblables ne savent que susurrer, suggérer, parler à demi-mots, vous les verrez rarement avoir le courage d’assumer leur crédo explicitement. Vous voyez, à cette occasion et surtout dans la seconde partie de cet article, que ces croyances démoniaques sont toujours en cours chez les Imamites, ce ne sont nullement des fables colportées par les anciens et depuis enfouies sous les siècles passés. Ces croyances sont toujours aussi vivantes et colportées de génération en génération jusqu’à aujourd’hui, preuve en est au travers de cet exemple.

Dans le prochain article, nous répondrons à certaines « preuves Sunnites » présentées par les Chiites Imamites qui ne pratiquent par la Taqiya vis-à-vis de cet évènement et nous montrerons aux lecteurs, qu’une fois de plus, les Chiites n’ont absolument rien de concret concernant leurs croyances haineuses envers les Compagnons, en particulier les premiers Califes et leurs filles.

C’est le savant chiite Muhammad Tusirkani, surnommé de « Chef des Ulama1 et des Muhaqiqqoun2 et quintessence des juristes », qui nous le divulgue dans son ouvrage Laali al-Akhbar3. Il écrit à la fin du chapitre « Les invocations rapportées [à réciter] après la Salat » :

اعلم أن أشرف الأمكنة والأوقات والحالات وأنسبها للعن عليهم – عليهم اللعنة – إذا كنت في المبال، فقل عند كل واحد من التخلية والاستبراء والتطهير مرارا بفراغ من البال: اللهم العن عمر، ثم أبا بكر وعمر، ثم عثمان وعمر، ثم معاوية وعمر، ثم يزيد وعمر، ثم ابن زياد وعمر، ثم ابن سعد وعمر، ثم شمر وعمر، ثم عسكرهم وعمر. اللهم العن عائشة وحفصة وهند وأم الحكم والعن من رضي بأفعالهم إلى يوم القيامة
Sache que le meilleur endroit, le meilleur moment, la meilleure des situations et la plus convenable pour les maudire4, que la malédiction soit sur eux, est lorsque tu te trouves aux latrines5.
Dis à chaque fois, après avoir uriné, vider l’urètre (Itibra’) et te purifier, continuellement :
Ô Allah maudit Omar, puis Abu Bakr et Omar, puis Othman et Omar, puis Mouawiyah et Omar, puis Yazid et Omar, puis ibn Ziyad et Omar, puis ibn Saad et Omar, puis Shimr6 et Umar, puis leurs armées et Omar.
Ô Allah maudit Aicha, Hafsa, Hind et Umm al-Hakam, et maudit tous ceux qui sont satisfaits de leurs œuvres, jusqu’au jour du Jugement Dernier.7

Ci-dessous, un aperçu du passage dans son livre :
laali-al-akhbar

« Aicha : Mère des Vagabonds », c’est le titre odieux donné à la « Mère des Croyants » Aicha par le magazine al-Minbar, magazine Chiite Imamite édité au Koweit. Le numéro 46 de ce magazine, sorti au mois de Cha’bân 1425 (Septembre 2004), consacre sa Une à ce « dossier ». L’auteur, un certain Sa’id al-Samawî1 vomit littéralement toute sa haine et sa rage sur l’épouse du Prophète , un véritable réquisitoire contre la Mère des Croyants dans un style des plus vulgaires. Nous avons traduit pour vous une dizaine de passages pour vous montrer comment après plus de 1400 ans maintenant, la haine des Chiites Imamites est toujours aussi vive et expressive vis-à-vis de celle qui fut l’épouse favorite du Prophète .
Tel un magazine de racolage, l’auteur nous présente dans son « scoop » tour à tour une Aicha décrite non pas comme une belle femme mais plutôt comme une femme d’une grande laideur ! Une femme qui organise des soirées de débauche. Une femme qui voue une haine féroce au Prophète et qui ne cesse de comploter contre lui. Une femme qui, dans sa vieillesse, se livre à l’activité de… proxénétisme ! etc…
Et l’auteur nous explique au passage que si Aicha avait été sa [véritable] mère et que le meurtre n’avait pas été interdit, alors il l’aurait très certainement tuée. Que le lecteur sache que cet article est le reflet de la haine que les Chiites Imamites dans leur généralité vouent à la mère des croyants Aïcha .
Sans plus tarder, découvrez ci-après une dizaine d’extraits de cet article que nous avons traduit, afin de vous faire une idée par vous-même de la haine que vouent les Chiites à l’épouse du Prophète qui est maintenant dans sa tombe depuis plus de 14 siècles !

– Aicha : Instigatrice du principe « Une heure pour Allah, une heure pour Chaytan »

في الحقيقة بدأت أفكر بالموضوع أكثر وأبحث في بعض المصادر التاريخية، فوجدت أنني كنت متوهمًا توهما كبيرا في أن فكرة « توزيع الساعات بين الله والشيطان » هي من تأسيس المد القومي الناصري، نعم لقد سمعنا عبارة « ساعة لربك وساعة لقلبك » في تلك الفترة لأول مرة، ولكن هذا لا يعني أن مضمون هذه الفكرة لم يكن موجودًا سابقًا، وإذا تتبعنا مصادر التاريخ – وهذا ما وصلت إليه ولكن أرجو أيضًا أن لا يتم فهمي خطأ أو يزعل مني أحد – فسنجد أن أول من أسس هذه الفكرة كان عائشة بنت أبي بكر بن أبي قحافة.. عفوًا أقصد « السيدة الكريمة أم المؤمنين عائشة بنت أبي بكر الصديق »!! (وطبعًا لا تصدقوا أن أحدًا من أبناء السماوة يقولها من قلبه)!
En réalité, j’ai commencé à réfléchir sur ce sujet plus amplement et à chercher dans certaines sources (ouvrages) historiques. Je me suis alors rendu compte à quel point je me suis trompé au sujet de la formule (idée) «Partager les heures (le temps) entre Allah et le Chaytan» en pensant que cela (ce slogan) provenait du Parti National Nassérien. En effet, nous avons entendu la formule «une heure (un temps) pour ton Seigneur et une heure (un temps) pour ton cœur» à cette époque pour la première fois. Mais cela ne signifie pas pour autant que le contenu même de cette idée n’ait pas existé auparavant. Et si nous analysons les livres d’histoire – et c’est ce que j’ai fait, et j’espère ne pas me tromper et ne vexer personne [par mes propos] – nous aboutirons à la conclusion que la première personne a avoir institué cette pensée était Aicha la fille d’Abu Bakr Ibn Abi Quhâfa. Pardon, je voulais dire «la noble maîtresse, la mère des Croyants, Aicha la fille d’Abu Bakr al-Siddîq » !! (et bien sûr, ne croyez surtout pas qu’un des enfants de Samawah2 puissent le dire avec son coeur).

– Aicha : La face pieuse et la face perverse

في الواقع كانت عائشة المصونة – والتي أخبرونا في المدارس بأننا مأمورون بأخذ نصف ديننا منها – هي التي صنعت هذه الفكرة وجعلتها من خلال ممارساتها اليومية تنتشر بين المسلمين، فلا بأس عند عائشة من شيء من الترويح عن النفس حتى وإن تجاوز الخطوط الحمراء الشرعية ثم العودة إلى الدين والعبادة والتضرع لله تعالى! وهذا ما يفسر الأحاديث المتناقضة في سيرتها، فأحيانا نجدها تبكي من خشية الله وتنادي بالمحافظة على سنة رسول الله (صلى الله عليه وآله وسلم) وتأمر بالمعروف وتنهى عن المنكر (وكانت هذه ساعة للرب) وأحيانًا نجدها تنظم جلسات الطرب والأنس واللعب واللهو – البريء وغير البريء – بل وجلسات الليالي الحمراء شديدة الخصوصية (وكانت هذه ساعة للقلب)!
En vérité, c’était Aicha la chaste3 – et on nous enseigna à l’école que nous devions prendre la moitié de la religion d’elle – qui institua cette pensée et la répandit parmi les Musulmans à travers sa pratique quotidienne. Et Aicha ne voyait aucun mal à se distraire, même si elle dépassait pour cela les limites (lit. traits rouges) religieuses, et à revenir ensuite à la religion, l’adoration et l’humilité devant Allah le Très-Haut. Et c’est ce qu’illustrent les récits contradictoires sur son parcours (vie). Parfois nous la voyons pleurer, emplie de crainte d’Allah, et appeler à préserver [et s’attacher à] la Tradition du Messager d’Allah , et ordonner le convenable et interdire le blâmable; ceci c’était l’heure pour son Seigneur. Et parfois nous la voyons organiser des rencontres (assemblés) allègres, joyeuses, de jeux et de distractions – condamnables et non condamnables – et mêmes des « nuits rouges »4 très spéciales; ceci c’était l’heure pour son coeur.

– Un déshonneur de considérer qu’elle puisse être notre Mère

أنا شخصيًا لم تكن عندي مشكلة سابقا في الاعتراف بأن عائشة تكون أمي! ولكن عندما وجدت أن « ساعة قلبها » كانت من العيار الثقيل الذي لا يمكن لأي صاحب شرب وغيره أن يتحمله فإنني رفضت أن تكون لي أما لأنني بصراحة لا يشرفني أن تكون هذه أما لي!
Et personnellement, je n’avais aucun problème avant à reconnaitre Aicha comme étant ma mère [des croyants] ! Mais lorsque j’ai su que « l’heure pour son coeur » était du genre « gros calibres » (ou poids lourds), que [même] un alcoolique ou autre ne pourrait supporter, alors j’ai refusé qu’elle puisse être ma mère car franchement cela ne m’honore pas que celle-ci puisse être ma mère !

– Aicha : « Tête de la mécréance » d’après… son propre époux, le Prophète !

وبالنسبة لعائشة بالذات فقد وصفها رسول الله (صلى الله عليه وآله وسلم) بأنها « رأس الكفر » وليس « الكفر » فقط! وهذا ما أورده إمام الوهابيين الحنابلة أحمد بن حنبل في مسنده حيث روى أن النبي (صلى الله عليه وآله وسلم) خرج من بيت عائشة فقال: « رأس الكفر من هاهنا من حيث يطلع قرن الشيطان »! مسند أحمد ج2 ص 23.
Et en ce qui concerne Aicha elle-même, le Messager d’Allah l’a décrite comme étant « la tête de la mécréance », et pas seulement de « la mécréance » ! Et cela a été rapporté par l’Imam des Wahabites Hanbalites Ahmad ibn Hanbal dans son [son ouvrage] al-Musnad dans lequel il narre que le Prophète est sorti de la maison de Aicha en disant « la tête de la mécréance est par là, d’où s’élève la corne du diable ! » [Source :] Musnad Ahmad volume 2 page 3.

– « Et s’il m’était permis de la tuer je l’aurais certes fait » !

وبالنسبة لي شخصيا فإنه لو كانت أمي التي ولدتني بهذه الصفات التي سأنقلها من سيرة عائشة وبهذا الحجم الهائل من الانحلال الأخلاقي فإنني لن أتردد في البراءة منها، ولولا أنه لا يجوز لي قتلها لكنت فعلت لأن الشرف عندنا نحن أبناء عشائر العرب أغلى من الروح والحياة!.
Et en ce qui me concerne personnellement, si ma mère, celle qui m’a enfanté, avait ces traits (caractéristiques), que je rapporterai de la vie de Aicha (voir ci-dessous), d’une telle ampleur de décadence morale, alors je n’aurais aucune hésitation à me désavouer d’elle. Et s’il m’était permis de la tuer je l’aurais certes fait, car l’honneur pour nous, enfants des peuples arabes est plus cher que l’âme ou la vie !

– Aicha : une femme… laide

لقد استشهد رسول الله (صلى الله عليه وآله وسلم) وارتحل عن دار الدنيا وعمر عائشة على ما ينقل المؤرخون لم يتجاوز العشرين عاما، وكانت سوداء أدماء قبيحة المنظر، فقد جاء: « قال عباد بن العوام: قلت لسهيل بن ذكوان: أرأيت عائشة؟ قال: نعم، قلت صفها لي. قال: كانت أدماء.( انظر ميزان الاعتدال للذهبي ج2 ص243 والكامل لعبد الله بن عدي ج3ص446) ولكن المؤرخين ورجال السير لم يحتملوا هذا الوصف من ابن ذكوان فرموه بالكذب حتى تبقى الصورة الوهمية في عقولهم بأن عائشة شقراء بيضاء وملكة جمال!! حيث جاء: « قال غير عباد: كانت شقراء بيضاء، واتهمه – أي ابن ذكوان – ابن معين بالكذب! (ميزان الاعتدال ال ج2 ص243).
Et le Messager d’Allah a été martyrisé et a quitté cette demeure terrestre alors que l’âge de Aicha ne dépassait pas la vingtaine d’après ce qu’en rapportent les historiens. Et elle était noire, basanée et laide d’aspect. Il a été rapporté d’après ‘Abbâd ibn al-‘Awâm : « j’ai demandé à Suhayl ibn Dhakwân : as-tu vu Aicha ? Il m’a répondu : oui. Je lui ai demandé de me la décrire. Il m’a dit : elle était brune [noire] » (voir Mizân al-I’tidâl de Dhahabî, volume 2 page 243 ainsi que le Kâmil de Abdullah ibn ‘Adîy volume 3 page 446). Mais les historiens et les bibliographistes n’ont pas pris en considération cette description de Ibn Dhakwân et l’ont accusé de mensonges, afin que subsiste l’image trompeuse de Aicha dans leur esprit comme étant [une femme] blonde, blanche et une reine de beauté !! En effet, il est rapporté « D’autres, en dehors de ‘Abbâd ont dit : elle était (Aicha) blonde et blanche et Ibn Ma’in l’a accusé (Ibn Dhakwân) de mensonge (voir Mizân al-I’tidâl de Dhahabî, volume 2 page 243).

– Tellement laide que personne ne voulait l’épouser !

وكان ابن عباس قد وصف عائشة بقوله: « إنها لم تكن أحسن نساء النبي (صلى الله عليه وآله وسلم) وجها، ولا بأكرمهن حسبا، (الفتوح لابن أعثم ج2 ص337)، وبسبب قبح ودمامة عائشة فإن أحدًا لم يكترث بشأنها ولم يرغب أحد في الزواج بها، فدفع ذلك أباها إلى أن يعرضها على رسول الله عليه وآله وسلم مرارا وتكرارا حتى قبلها،
Et Ibn Abbâs a décrit Aicha en disant : « Elle n’avait certainement pas le plus beau visage parmi les femmes du Prophète , ni n’était la plus noble (source : al-Futûh de ibn A’tham volume 2 page 337). Et en raison de la laideur de Aicha et de sa mocheté, personne ne se préoccupait d’elle et personne ne la désirait en mariage. Et cela a poussé son père (Abu Bakr) à la présenter au Messager d’Allah à plusieurs reprises (harcèlement) jusqu’à ce qu’il [finisse] par accepter.

– Elle vouait une haine féroce vis-à-vis du Prophète !

حاولت بشتى الوسائل والطرق أن تحتكر الرسول (صلى الله عليه وآله وسلم) لنفسها ولكنها اصطدمت بأن سيد المرسلين غير راغب فيها ولا يعطيها أكثر مما يعطي سائر نسائه بالحجم الطبيعي من الحنان والحب والرحمة، وأنه في أكثر أوقاته مشغول بأعباء الرسالة وحتى في الليالي فإنه (صلى الله عليه وآله وسلم) يناجي أخاه عليا (عليه السلام) أو يتعبد لربه سبحانه وتعالى ولم يكن يعيرها أي اهتمام يذكر. فدب في قلبها الحسد لعلي وفاطمة (عليهما السلام) والحقد على رسول الله (صلى الله عليه وآله وسلم)
Elle essaya par divers moyens et chemins de s’accaparer le Messager à elle seule mais elle fut confrontée au fait que le Maître des Messagers ne la désirait pas et ne lui octroyait pas plus qu’il octroyait à ses autres épouses naturellement comme affection, amour et tendresse. Et il était la plupart du temps occupé par la responsabilité [à transmettre] le message [divin], et même la nuit, il s’entretenait [en confidences] avec son frère Ali (as) ou bien il s’adonnait à l’adoration de son Seigneur le Très-Haut et il ne lui prêtait aucune attention. Elle a ainsi commencé à ressentir de la jalousie dans son coeur vis-à-vis de Ali et Fatima, que la Paix soit sur eux, et de la haine envers le Messager d’Allah .

– Elle imaginait des stratagèmes pour assouvir ses désirs charnels

المهم أن رسول الرحمة (صلى الله عليه وآله وسلم) استشهد كما أسلفنا وهي مازالت شابة وهنا يأتي فصل « العيار الثقيل » من « ساعة القلب » .. فماذا تفعل « أم المؤمنين » لإشباع رغباتها الدنيئة والحال أنها لا يجوز لها الزواج بعد رسول الله صلى الله عليه وآله وسلم؟ إن عليها أن « تخترع » حلا شرعيا ما من أجل تلك الساعات المخصصة لـ « القلب » فلم يكن الحل سوى إرسالها الرجال « البالغين » الذين ترغب بدخولهم عليها إلى أخواتها ليرضعوا من أثدائهن ولتصبح هي – أي عائشة – بمنطقها وفتواها هذه خالتهم فيجوز لهم أن يدخلوا عليها أمام المسلمين ويختلوا بها ساعات طويلة الله العالم ماذا كان يدور فيها!!
Quoiqu’il en soit, le Messager de la miséricorde fut martyrisé comme nous l’avons vu auparavant alors qu’elle était encore une jeune fille, et ici nous arrivons au chapitre « gros calibre » de « son heure pour son coeur » (phase de sa vie).. Alors qu’allait-elle faire « la mère des croyants » pour satisfaire ses désirs abjects (charnelles) alors que sa situation (son statut de mère des croyants) ne lui permettait d’épouser [un autre homme] après [la mort du] Prophète ? Elle devait donc inventer une solution religieuse en vue de ces heures très spéciales dédiées à son coeur. Sa solution (ruse) ne consista en rien d’autre que d’envoyer des jeunes hommes mûres, ceux là même dont elle voulait qu’ils entrent chez elle, chez ses soeurs afin qu’elles les allaitent de leur sein, et qu’elle devienne ainsi, elle Aicha, de par sa logique et sa Fatwa, leur tante [de lait] et qu’ils puissent ainsi s’introduire chez elle aux yeux de tous les Musulmans et s’entretenir en tête à tête avec elle pendant de longues heures. Allah est [le seul] Savant de ce qui pouvait s’y dérouler [dans ces heures].

– Même à un âge avancé, elle utilisait des jeunes filles pour attirer les hommes

ومع تقدم السن بعائشة بدأت الأمور تأخذ منحى تصاعديا في تجاوز الخطوط الحمراء الشرعية، فلئن كانت في بادئ الأمر تحاول أن توجد غطاء شرعيا لما تفعله من اصطياد الرجال والشباب وإدخالهم عليها فإنها في أواخر الأمر بدأت تخرج عن طورها وتمارس « التسكع » العلني السافر! ولئن كانت في بادئ الأمر تجد من يهتم بالدخول عليها ولو « للبصبصة » فإنها مع تقدم العمر بها ووصولها إلى مرحلة العجزة لم تعد تثير أدنى اهتمام، فاضطرت للجوء إلى وسيلة أخرى غاية في الدناءة وهي الاستعانة ببعض الجواري وتزيينهن ثم الطواف في الأحياء والطرقات لاصطياد الشباب والإتيان بهم إلى حيث « يتلقون الأحكام الشرعية الرصينة »!!
Et au fil des années (vieillesse), les choses commencèrent à prendre une autre ampleur dans le dépassement des limites [rouges des prescriptions] religieuses. Si au début, elle essayait de trouver une couverture (justification) religieuse à ce qu’elle faisait comme attirer des hommes et des jeunes garçons et les introduire chez elle, et bien par la suite (à la fin) elle ne se contrôlait plus (dépassait toutes les limites) et se pavanait en public sans se cacher !
Et si au tout début, elle pouvait trouver certains [jeunes hommes] qui voulaient bien venir chez elle, ne serait ce que pour « mater »5, et bien par la suite, avec les années et la vieillesse (âge de la ménopause), elle n’attirait plus la moindre attention, elle a donc été contrainte de recourir à un autre moyen d’une bassesse extrême qui fut de faire appel à certaines jeunes filles et de les embellir puis de flâner (errer) dans les quartiers et les rues pour chasser les jeunes hommes et les faire venir là où ils « recevront des règles juridiques [islamiques] des plus sérieuses » !!

– Aicha la prostituée et proxénète !

فمن دون أي خجل ومن دون أي حياء امتهنت عائشة مهنة « التسكع بالجواري حيث تأخذهن وتزينهن وتعمل لهن عمليات « المكياج » المناسبة من أجل إغراء الشباب في الطرقات وجذبهم إليها لأنها لم تعد « جذابة » كما كانت شابة رغم سوادها ودمامتها!! فهل عرفت الآن لم تبرأتُ من « ماما عائشة »؟ لأنني بصراحة لست مستعدا لأن تكون أمي متسكعة ولا أتصور أن أي شخص يمكن أن يقبل أو يحترم أمه أو أخته أو زوجته إذا كانت هذه « القذارة » هي مهنتها؟! وأي صاحب غيرة يقبل بأن تكون إحدى محارمه تمارس مهنة (قـ…) علنا؟!!
Et sans aucune honte ni pudeur, Aicha s’adonnait au « métier » de déambuler (flâner) [dans les rues] avec des jeunes filles, qu’elle prenait, enjolivait et maquillait afin de séduire les jeunes hommes et de les attirer vers elle, car elle n’était plus [aussi] attirante que lorsqu’elle était jeune en dépit de sa laideur et sa mocheté !! Alors maintenant, sais tu pourquoi je me désavoue de « mama Aicha » ? Car franchement je ne suis aucunement prêt à ce que ma mère soit une vagabonde et je n’imagine pas un instant qu’une personne puisse accepter ou respecter sa mère, sa soeur ou sa femme si elle s’adonne à ce genre d’insanité ?! Et quelle personne jalouse (digne) accepterait qu’une de ses proches (lien de famille) s’adonne au métier de prostituée6 publiquement ?

– Une chanson pour fêter la mort de Ali !

وكانت عائشة تنظم جلسات الغناء حتى وهي بعيدة عن المدينة وذلك بالإيعاز إلى صاحبتها الحميمة حفصة بنت عمر بن الخطاب، حيث يذكر المؤرخون أنها كتبت رسالة إلى حفصة عندما نزل أمير المؤمنين ( عليه السلام) منطقة ذي قار القريبة من الكوفة استعدادا لمحاربتها قال فيها: « أما بعد فإني أخبرك أن عليا قد نزل ذا قار. وأقام به مرعوبا خائفا لما بلغه من عدتنا وجماعتنا، فهو بمنزلة الأشرف إن تقدم عقر وإن تأخر نُحر »! فدعت حفصة جواري لها يتغنين ويضربن بالدفوف فأمرتهن أن يقلن في غنائهن:  » ما الخبر؟ ما الخبر؟ علي في السفر! كالفرس الأشقر! إن تقدم عُقر! وإن تأخر نُحر »! وجعلت بنات الطلقاء يدخلن على حفصة ويجتمعن لسماع ذلك الغناء! (راجع شرح ابن أبي الحديد ج2ص 157).
Aicha organisait des soirées (assemblés) de musique [et chansons], et cela même lorsqu’elle était loin de Médine, en incitant son amie intime Hafsa bint Omar ibn al-Khattâb [à les organiser et les animer en son absence]. En effet, les historiens rapportent que Aicha écrivit une lettre à Hafsa lorsque le Prince des Croyants (Ali ibn Abi Talib), que la Paix soit sur lui, descendit dans la région de Dhî Qâr, proche de [la ville de] Kûfah, pour se préparer à la combattre, où elle dit : « Je t’informe que Ali est descendu à Dhî Qâr et qu’il s’y est établi terrifié, apeuré par ce qu’il lui a été transmis à propos de notre nombre et de nos troupes. Il est [à présent] dans le lieu al-Achruf, s’il avance il sera égorgé et s’il recule il sera occis »7. [Après lecture de cette lettre,] Hafsa appela quelques une de ses jeunes filles (servantes) qui chantaient et jouaient du tambour (Duf), et leur ordonna de dire dans leur chanson : « Quelle est la nouvelle ? Quelle est la nouvelle ? Ali est sur le trajet ! Tel le cheval blond ! S’il avance il [sera] égorgé8 ! Et s’il recule il [sera] égorgé9 ! Et les jeunes filles des Amnistiés (Tulaqa10) rentrèrent chez Hafsa et se rassemblèrent autour d’elle pour écouter cette chanson ! (Voir l’ouvrage Charh ibn Abi al-Hadid11, volume 2 page 157)

Comme vous pouvez donc le lire, c’est un exemple de plus de l’amour que portent les Chiites Imamites à leur Mère…
Nous n’avons rien inventé, vous pourrez lire tous ces passages pas vous mêmes sur les scans de ce magazine ci-après :
umalmutasake3een

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